La Programmation Neuro Linguistique
La Programmation Neuro Linguistique
Un outil au service de l’enseignant
Enseignant : un mot désignant plusieurs rôles. Pédagogue, modèle, ou occasionnellement conseiller, l’enseignant tient un rôle prépondérant par rapport à ses élèves. Il est amené à les motiver, à les encourager, parfois à les soutenir. Le trait d’union entre la mission du prof et ses élèves est la relation humaine. C’est là qu’intervient la PNL. La programmation neurolinguistique (PNL) a été élaborée par Richard Bandler et John Grinder notamment et s’inspire de plusieurs disciplines des sciences humaines. Elle rassemble ce qui fonctionne le mieux des autres branches pour optimiser sa propre efficience : elle appelle cela la modélisation.
La PNL, dans le cadre de l’enseignement, développe plusieurs aspects comme ressources au service de l’enseignant. Pour l’heure, notre attention s’oriente sur trois angles.
Les métaprogrammes
Bandler et Grinder entrevoient le cerveau humain comme un ordinateur : il est programmable. Le préfixe “méta” se rattache à tout ce qui est “au-dessus de”. Un métaprogramme, mot barbare s’il en est, signifie donc “traits de caractère” ; le caractère qui crée notre carte du monde, notre vision des choses, l’aspect inné de notre fonctionnement intellectuel et des actions qui en découlent.
Face à une situation donnée, nous réagissons différemment ; l’encodage du moment varie selon la personne et donc la personnalité. Illustrons le propos : au restaurant, au moment de choisir le repas souhaité, il n’est pas rare qu’une personne demande aux autres ce qu’elles vont commander. Il est probable que celui qui a posé la question ait un métaprogramme “Référence autre”, c’est-à-dire un besoin impérieux d’autrui pour valider sa propre décision. Mais soyons vigilants ! Il n’est pas question d’enfermer les gens dans des boîtes. Chaque métaprogramme se révèle dans un environnement contextualisé.
Il est donc idoine de créer le lien avec l’enseignement. Le professeur qui détecte un métaprogramme d’un élève dans un contexte précis sera mieux à même de le comprendre et donc d’agir adéquatement. L’écolier qui rechigne à travailler son vocabulaire de latin n’est pas forcément fainéant. Peut-être que dans ce contexte un des traits de son métaprogramme est “s’éloigner de” parce que tout simplement il ne comprend pas l’intérêt de connaître son vocabulaire par coeur et n’en voit pas le sens. Le pédagogue qui repère cela est capable de lui venir efficacement en aide et fait ainsi preuve d’une pédagogie enrichissante.
Le langage transformationnel
Un outil fantastique ! En changeant de mots, en choisissant un synonyme, il est possible de modifier la vision de notre interlocuteur. Très utile dans le contexte scolaire, le langage transformationnel permet de nuancer les connotations d’un mot et souvent, par conséquent, d’une situation. Il s’inscrit dans le recadrage, comme nous le verrons plus loin.
Je n’y arriverai jamais, se plaint l’élève.
Tu y arriveras bientôt, rétorque l’enseignant.
Sortir de la généralisation – “jamais” – en ouvrant le champ des possibles avec le “bientôt” fait prendre conscience au locuteur momentanément pessimiste d’entrevoir différemment la situation. Le concept est simple : tourner une perception négative en objectif réalisable et atteignable. N’est-ce pas motivant ? Non seulement le domaine scolaire est visé, mais aussi la vie quotidienne. Par exemple, lors d’une discussion animée qui risque de basculer en dispute, remplacer le “non mais” par “oui et” permet au premier d’être entendu et validé dans son avis et au second de donner élégamment son point de vue. Il s’inscrit dans une addition plutôt que dans une opposition. C’est là que règne l’efficacité. Le langage transformationnel amplifie également les sensations positives, sans tomber naïvement dans l’exagération.

dans la discussion avec ses camarades et y fournit les
efforts nécessaires pour être compris, permettront de
retenir 70% de ce qui a été dit ou de ce qui a été écrit.
Lorsque l’élève a la tâche d’expliquer une notion ou doit
faire une présentation devant une classe par exemple, il retiendra 90% de ce qu’il a réalisé.
Si, comme pour tout modèle, il y a matière à discussion, des points
restent indiscutables : apprendre par des moyens actifs permet à tout élève de retenir plus d’informations et d’avoir une meilleure compréhension du sujet
qu’avec un apprentissage passif. C’est pour cette raison qu’à l’Ecole Vinet, nos élèves de la 7P à la 9è
année voient leur emploi du temps occupé par de nombreuses périodes de travail collaboratif. Les élèves sont motivés à participer, encouragés à échanger sur ce qu’ils ont compris et pensé, ils sont amenés à poser des questions et à vérifier leurs connaissances en participant à des jeux de groupe et des ateliers. Ils sont ainsi capables de percevoir une notion sous différents angles, de faire disparaître les zones d’ombre et ainsi de poursuivre leurs apprentissages. L’enseignant valide les démarches et encourage l’élève à persévérer. L’élève est rarement en mesure de devenir un apprenant actif par sa seule volonté, les méthodes d’enseignement mises en place par l’école sont déterminantes afin de maximiser les démarches d’apprentissages. L’avantage de mettre en place ces démarches avec des élèves jeunes est que d’une part, ils sont ouverts aux
conseils et volontaires à bien faire, ils prendront petit à petit des habitudes qu’ils maintiendront tout au long des périodes de formation qu’ils traverseront durant leur parcours scolaire et professionnel.
Bernadette KABA
Directrice de l’Ecole Vinet